Présentation du congo et du Mayumbe.

Ancienne colonie belge, République indépendante depuis 1960, le Congo occupe la plus grande partie du bassin du Congo. Le pays a pour frontières, à l’Ouest, l’enclave du Cabinda et le Congo – Brazzaville, au Nord-Est le Soudan, à l’Est l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, au Sud la Zambie et l’Angola.Sa façade maritime est limitée par l’estuaire du Congo (35Km).

Au centre, la cuvette congolaise, marécageuse, est encerclée par de hauts plateaux. A l’Est, alternent de hautes montagnes (Ruwenzori , 5.120 m) et des dépressions formées par les grands lacs Albert, Kivu, Edouard et Tanganyika…

Les régions centrales qui connaissent un climat équatorial humide et chaud sont couvertes de forêts exubérantes.Les confins du pays, en raison de leur altitude, jouissent d’un climat moins pénible.Le réseau fluvial formé par le fleuve Congo, est coupé de rapides. Ses affluents sont l’Oubangui, le Kasaï, le Lomami et d’innombrables rivières. Forêts et savanes abritent une faune diversifiées.

On trouve au Congo plus de deux cents groupes ethniques parlant des langues différentes et ayant leurs propres coutumes.

Les ethnies les plus importantes sont celles des Bantous, puis des Soudanais. Viennent ensuite les Nilotiques et aussi, comme dans le Congo-Brazzaville, des tribus errantes de Pygmés.

Le Congo est l’un des pays africains les plus riches en resources minières.

L’histoire moderne du Congo commence en 1876 lorsque le roi des Belges , Léopold II , passionné par les explorations de Stanley, fonde à Bruxelles une Association Internationale Africaine afin d’explorer l’Afrique noire et protéger ses populations contre l’esclavage. Peu après, Léopold II prend Stanley à son service et cherche à se constituer un domaine colonial, tandis que le Portugal revendique l’embouchure du Congo et que la France fait reconnaître par Savorgnan de Brazza la rive droite du Congo et de l’Oubangui.

La Conférence internationale de Berlin de 1885 élabore pour l’Afrique la théorie des zones d’influence.Le Congo est déclaré indépendant sous le gouvernement personnel du roi des Belges. Mais ce dernier, incapable de faire face aux dépenses de cet immense domaine colonial, le vend à la Belgique pour vingt-cinq millions de francs en 1908.

Le 30 juin 1960, le gouvernement belge octroie l’indépendance au Congo.


  • Superficie du Congo : 2.345.000 Km2
  • Population : plus ou moins 65.71 millions d’habitants
  • Capitale : Kinshasa
  • Unité monétaire : le Franc congolais
  • Langues parlées : le français, les dialectes bantous et soudanais.

Lorsque l’on déploie une carte géographique, l’on repère sur la côte atlantique du continent africain l’embouchure du fleuve Congo.C’est ici qu’au XVème siècle, les navigateurs portugais découvrirent, centré au Sud du fleuve, l’ancien royaume Kongo, l’un des plus puissants de l’Afrique centrale.Plus tard, la côte fut livrée sans défense aux écumeurs des mers et aux esclavagistes qui ravagèrent ces régions et décimèrent les populations avoisinantes.

Les récits populaires et les légendes n’ont pas permis jusqu’ici d’éclairer à quelle époque se fit l’émigration au Nord du fleuve de l’important groupe ethnique Yombe. L’émigration fut antérieure en tout cas à la colonisation portugaise. Il semble acquis également que la masse de la population Yombe compte
ses ascendants directs dans l’ancien royaume Kongo.Neuf des clans du Mayumbe réussirent à passer le fleuve Congo, occupèrent sans coup férir presque toute la contrée comprise entre le fleuve Congo et le fleuve Tshiloango. C’est ainsi qu’ils s’établirent au nord de Boma dans les lieux où on les trouve encore
aujourd’hui, entre le Cabinda et le Congo ex-français.

C’est à Boma précisément qu’en 1877, Stanley termine son périlleux périple à travers le ” continent sombre “.Dix ans plus tard, les forces de l’ Etat indépendant décidèrent d’occuper le Mayumbe.Partout, elles se heurtèrent à une résistance opiniâtre de la part des populations. A maintes reprises, celles-ci résistèrent victorieusement à la pénétration étrangère.Les indigènes s’insurgèrent contre l’arrivée des étrangers et se refusèrent avec énergie à toute occupation du territoire. C’est qu’ils connaissent le Blanc de longue date, et ses trafics. Ils ne sont ni farouches, ni sauvages, encore moins inhospitaliers. Mais l’expérience leur a enseigné à ne pas lui faire confiance et à se présenter devant lui comme une main fermée , secrète et unie.Il faudra attendre 1894 pour que la résistance s’apaise, sur la promesse gouvernementale que les indigènes du Mayumbe seront, jusqu’à nouvel ordre, dispensés du recours à la force publique.

En 1895, la construction d’un chemin de fer destiné à relier Boma à la localité de Tshéla sise au cœur du Mayumbe, est entreprise. La contrée ne manque pas de richesses. Avec un débouché facile sur la mer, elle deviendra bientôt et demeurera jusqu’à nos jours une des plus prospères de l’Afrique centrale.Cette
région est en effet un véritable eldorado. On y trouve de l’or, du diamant, de la bauxite, de l’argent. La forêt équatoriale regorge d’essences rares, de bois tel que le Wengé.Outre les ressources halieutiques, l’océan atlantique fournit du pétrole off-shore. Le secteur agro-industriel a toujours été prospère dans la région. Les plantations de café, de cacao, des palmeraies foisonnent.

Parmi les infrastructures les plus remarquables de la région, on doit citer le barrage hydro-électrique d’Inga, le port de Matadi, le futur port en eau profonde de Banana, la raffinerie de pétrole de Kinlao, dans la région côtière, la base militaire de Kitona construite en 1956.

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© Marie-rose Kasavubu